Adossé à une fenêtre (pv! ^^)

Couloir sans fin, esprit où se dessinent tant de desseins, son regard courait tranquillement sur les jardins plongés dans la lumière douce de ce début de matinée. Filtrait cette lueur de paix au travers des vitres de verre de ce même couloir, un garçon aux allures ténébreuses était adossé au mur, une jambe repliée, l'autre se balançant nonchalamment au rythme d'une mélodie connu de lui seul. Ses yeux de félins, papillons d'or se déposant posément sur le cœur d'autrui, ses yeux de glace, figeant ce cœur possédait dès qu'on croisent les deux prunelles dorées, semblait lasse d'un monde que trop douloureux où rien n'était bon. Il observait la nature amoureuse des Hommes qui pourtant la détruisait continuellement. De nombreux étudiants se promenaient entre les fleurs et les arbres qui semblaient murmurer de doux bruissements pour accompagner cette saison qui se rafraîchissait considérablement. Soupirant pour la forme, le descendant les Sade arrêta la contemplation de la nature pour se concentrer sur une voix qui venait de l'apostropher sans aucun gène. Ritsuka posa son regard sur la personne qui semblait perdu et lui adressa un léger sourire mystérieux et enjôleur avant de l'envoyer paître en bonne et dû forme sans la moindre délicatesse si ce n'est la justesse et la froideur des mots employés. A quoi cela servait il que d'aider des gens qui ne semblaient pas en valoir la peine, comme tout être humain d'ailleurs! A rien, alors, malgré son statue d'Isis, il préférait porter son attention une nouvelle fois au papier qui vagabondait sur ses jambes. Il le saisit avant de se défaire de la fenêtre et de pénétrer dans la pièce adjacente à sa position. Un salon calme et tranquille, assez sombre habituellement, mais un membre du personnel avait jugé bon d'aérer en ouvrant les fenêtres et volets à leur maximum si bien que la brise glaciale parcourait la pièce. Il ne s'en formalisa donc pas, la pièce ayant au moins le mérite d'être vide et donc silencieuse.
Il s'installa comme auparavant, près de la fenêtre, sur le petit muret d'où l'on pouvait observer la ville. Ressortant le papier plié qu'il avait glissé dans l'une de ses poches de pantalon, il sortit un crayon à papier taillé qu'il commença à faire courir sur la blancheur du papier, le recouvrant de note de musique. Une mélodie s'imposait dans son esprit depuis quelque jour et il avait décidé de la poser sur le papier en cette belle matinée, étant certain que son esprit aurait la justesse habituelle pour lui permettre de composer une partition agréable à l'oreille.
Totalement perdu dans son monde, il n'entendit pas la porte du salon s'ouvrir, laissant ainsi rentrer dans la pièce une personne qu'il considèrerait sûrement comme un ennemi, comme toujours...

[pv! ^^]

Shizuna ,comme toujours , n’avait rien de mieux à faire que de fuir le plus possible les autres étudiants . On la disait asociale , ce qui n’était pas tout à fait faux , mais était-ce vraiment de sa faute si elle n’avait plus grande confiance en la nature humaine ? Était-ce de sa faute si les hommes en général n’était bon qu’à jouer les hypocrites ? Était-ce de sa faute si les êtres humains avaient ce besoin primaire de se détruire entre eux ? Non , bien sûr que non , c’est la vie qui les avaient faits comme çà. Et la jeune femme au regard de glace n’avait trouvé à ce jour que deux parades . La première était de fuir , la seconde était de ne pas adresser la parole à ceux qui n’en était pas digne d’intérêt , c'est-à-dire presque tout le monde .

Mais ne confondons pas politesse et discussion. Car si Shizuna saluait toujours les gens qu’elle rencontrait , il ne fallait pas en espérez plus , à moins d’aimer les duels verbaux . La jeune femme, après avoir errer dans les couloirs les moins fréquenté , décida finalement de se poser quelque part . Comme elle se trouvait près du salon , c’est là qu’elle alla se réfugier . La reine de glace entra donc dans la pièce , aussi silencieusement qu’une ombre .

La jeune femme remarqua tout de suite la présence d’un jeune homme , un peu plus âgé qu’elle cela ne faisait aucun doute . Shizuna envisagea d’abord de ne rien dire , mais elle avait l’impression de l’avoir déjà vu quelque part . Par contre , elle ne lui avait jamais parlé , c’était certain . Dans le doute , la reine de glace prononça de sa voix froide :

« Bonjour . »

C’était tout , il ne fallait pas pousser non plus . Elle avait dit cela d’une voix suffisamment forte pour que l’autre l’aie forcément entendue. Bon , çà c’était fait . Le visage toujours aussi impassible et sans émotion , Shizuna entreprit de s’installer dans un fauteuil . Une fois cela accomplit , la jeune femme sortit un livre de sa petite besace et elle se mit bien évidement à le lire …

[HJ : Moi j’appelle pas çà un poste court , mais bon =_= )