L'ours qui avait faim [LIIIBBBREEEUUUUH]

Kuma avait faim. Malheureusement pour lui, il devait se nourrir comme chaque être humain. Pourtant s'il avait pût juste rester tout petit dans son coin sans bouger dans ce lycée de géant ça ne l'aurait pas dérangé.

*Mais j'ai 16 ans j'ai 16 ans j'ai 16 ans, alors comme un garçon normal de 16 ans je vais juste aller manger*

C'est tout à ses pensés qu'il se dirigea à petit pas minuscules et tout lents vers la cafeteria espèrant n'y trouver personne. Tenant comme toujours une de ses éternels peluches contre lui, ne sachant combattre la peur qu'en leur compagnie. Il poussa doucement la porte, ouf il n'y avait personne, il pût respirer un bon coup, et s'approcha pour commander quelque chose à manger et à boire : sandwich, eau, clémentine ! Ca irait très bien. Il alla s'asseoir à une table dans un coin et commença à manger tout seul, un peu moins effrayé puisqu'il n'y avait personne pour l'embêter, ayant quand même quelques petits sursauts chaque fois qu'il entendait une voix approché de la cafet'.

*du calme... Je n'ai pas de raison d'avoir peur, vraiment pas*

En fait si il en avait pleins : se faire moquer de lui, se faire frapper, se faire enlever sa peluche, qu'on lui gâche sa nourriture. Il était petit, il avait 8,9 ans dans la tête et il ne pouvait pas se défendre. Tout ça à cause de ce maudit coma.

*tout va bien se passer, une fois que j'ai finis de manger je retourne dans ma chambre tranquillement et voilà...*

Oui enfin sauf que quelqu'un finis par rentrer dans la cafétéria. La personne ne le vit pas tout d'abord, vu que Kuma se fit le plus petit possible, se tassant espèrant que la table le cache. Manque de chance pour lui, le gens finis par le remarquer.

"Oh mais tiens, c'est toi le petit qui a peur d'un rien MOUAHAHAH, pousse toi de la morveux c'est ma place"

Alors que toutes les autres places étaient libre. Mais Kuma cru bon de ne pas discuter, pris ses affaires et commença à aller s'asseoir ailleurs. Le grand en profita pour le pousser et faire tomber son sandwich pour "malencontreusement" marcher dessus

"ooooh naaan, quel maladroit je fais BOUAHAHAH"

Il rammassa le sandwich et le tendit à Kuma

"tiens mange quand même"

Evidemment le petit à la peluche n'avait pas très envie de manger un sandwich écrabouiller par une chaussure sale, alors l'autre s'énerva contre lui :

"MANGE JE TE DIS"

et Kuma dût croquer dans le sandwich, tremblant de peur, une fois fait l'autre se mit à rire très fort, puis décidant qu'il avait assez rigolé s'en alla avec sa nourriture manger ailleurs, laissant le sandwich de Kuma retomber par terre.
Le petit ne savait plus quoi faire, complètement paralysé avec l'envie de vomir... A la place de grosses larmes coulèrent de ses yeux, larmes qu'il essaya d'arrêter avec sa petite main

*courage, j'ai 16 ans, 16 ans, et à 16 ans on ne pleure plus*

Mais les larmes ne l'écoutaient pas et continuait à couler sur ses joues brouillant sa vue. Son sandwich toujours par terre, sa peluche toujours contre lui avec sa bouteille d'eau et sa clémentine. Le pauvre petit Kuma en avait marre de tout ça, marre qu'on le prenne pour cible, marre de rien comprendre, marre d'avoir 16 ans sans s'y faire...
Il n'arrivait même pas à se mettre en colère, juste à pleurer et pleurer encore pour passer toute sa tristesse... Il aurait mieux fait de rester dans sa chambre tiens...

Arrivé en silence dans la cafétéria, rare pour lui. En temps normal il arrive et cris à qui veux l'entendre qu'il meurt de fin, mais les rires l'avait attiré et, pour ne pas "gâcher l'ambiance" il préféra rester silencieux. Passant la tête, tout curieux, son expression changea du tout au tout lorsqu'il vit ce qui se passait. Une personne en maltraitant une autre, le poussant intentionnellement avant de marcher sur son sandwich. Faisant presque comme si de rien n'était il prit un plateau et commença à préparer son plateau repas, personne ne remarquant sa présence. Il entendait derrière lui les railleries incessante, un pincement au cœur naissant. Le plateau finit, la rage au fond de l'âme, il se retourna, son regard grave se posant sur l'inconnu qui forçait le pauvre petit brun à manger un morceau du sandwich. Hiai s'avança, le pas lourd, lent, se retenant de faire quelque chose de mal... il n'était pas là pour se faire des problèmes, il en avait bien assez chez lui.
"L'autre" avait disparut. Il resta de longues minutes immobiles, silencieux à le regarder pleurer. Ses doigts se crispèrent sur son plateau tandis qu'il s'approchait lentement, sans un bruit, du jeune garçon. Il s’accroupit sans qu'il ne le voit, amenant sous son regard embrumé de larme un sandwich encore propre, il n'y avait pas touché, il l'avait prit pour lui... il savait que tout allait se finir comme ça...

"Tiens ^^ ! Tu vas pas te priver de manger à cause d'un idiot ^^ !"

Allant poser son plateau sur la table la plus proche, il s'assit, mangea une première bouchée de son propre sandwich avant de lancé ses yeux surpris sur le jeune garçon, redéposant sa nourriture sur le dit plateau qu'il trimballait depuis tut à l'heure, retournant au près de lui. Il attrapa son bras doucement et l'aida à se relever...

"Faut pas pleurer ^^ ! L'autre il était méchant mais c'est fi... Ooooooooh !!!! Elle est trop belle ta peluche !!!!"

Il relâcha sa prise pour prendre dans ses bras le nounours jouant avec quelques minutes avant de le lui rendre, un grand sourire sur le visage. Pas à dire, il avait sût rester enfant malgré tout. Reprenant le bras de son camarade, il l'amena jusqu'à sa table allant jusqu'à lui apporter ce qu'il restait de ce qu'il avait choisit, posé sur une autre table.

*Il a l'air gentil... je peux peut-être m'en faire un ami ^^ !*

Se tournant vers son camarade, d'une voix enjouée et pleine de vie...

"Au faite, comment tu t'appelles ^^ ? Moi c'est Hiai Dokugin, je viens juste d'arriver et je cherche à me faire quelques amis ^^ ! Tu m'as l'air gentil donc... tu veux pas devenir le mien ?"

Lors de la fin de sa phrase, il le regarda d'un air suppliant, priant pour qu'il accepte.
Reprenant son repas, détaillant la salle entre chaque bouchées, il se replongea dans ses pensées, dans son passé. Un léger sourire mélancolique apparut lorsqu'il pensa à son frère, puis à lui... Aijoo. Ses yeux portés vers le plafond, ayant depuis peu arrêté de manger, se contentant de rêver à une histoire qu'il savait impossible à revoir. Trop de chose c'était passé. Une goutte de nostalgie perlant au coin de son œil. S'éveillant de son rêve, il remarqua son début de larme, l'essuyant avec le bas de son T-shirt avant de retrouver son grand sourire, se retournant vers son compagnon de table...

"Au fait ! Itadakimasu ! J'espère que c'est bon ^^ !"

Kuma, donc, pleurait. Il pensait pleurer jusqu'à se calmer complètement puis retourner penaud dans sa chambre l'estomac presque vide. C'est là que sous ses yeux apparu un sandwich, accroché à une main, accroché à un bras, tout ça accroché à une personne. Un sandwich tout neuf, tout propre, et tout bon à manger. Le petit s'en retrouva tout surpris, et la personne lui parla, apparement il lui donnait ce sandwich, ça n'était pas pour le narguer ou quelque chose comme ça. Kuma tout hésitant tendit sa petite main et prit le sandwich qu'on lui offrait. Ses larmes avaient cessé de couler sour l'effet de la surprise, et il ne s'attendait tellement pas à ce qu'on soit gentil avec lui, plus habitué à ce qu'on se moque de ses larmes ou autres, qu'il restait bêtement là sans bouger à regarder son sandwich dans les mains. C'est ainsi qu'il sentit tout à coup qu'on lui prenait le bras pour l'aider à se relever, il se laissa faire, fermant les yeux au cas où que ça soit pour le frapper. Mais le coup ne vint pas et il les rouvrit. C'était le même garçon qui lui avait donné le sandwich, ce dernier lui dit de ne pas pleurer que l'autre était méchant et que c'était finis, mais il ne finit pas sa phrase s'extasiant sur la peluche de Kuma avant de lui prendre des mains. Le petit faillit en lâcher le sandwich, mais comme il n'avait plus rien à quoi se cramponner il se ratacha au casse croute le serrant entre ses petits doigts, le temps que l'adolescent joue avec sa peluche. Il se retenait à fond de ne pas refondre en larme, tout tremblant de voir la seule chose à laquelle il se rattachait vraiment quand il était mort de peur comme à cet instant dans les bras d'un autre que lui. Heureusement le garçon lui rendit, parce qu'il était effrayé à l'idée qu'il le garde. Kuma le récupéra à toute vitesse et le serra très très très fort contre lui, le plus fort possible pour bien s'assurer qu'on ne lui reprenne plus. Et l'autre lui reprit le bras pour l'emmener jusqu'à sa table, Kuma ayant peur de se faire disputer s'il disait non, suivit sans rien dire et s'assit à la table où l'emmena le garçon, qui lui apporta également le reste de ce qu'il avait choisit. Kuma continuait de regarder son sandwich se demandant si vraiment il avait le droit de le manger ou si c'était encore une autre mauvaise blague. Enfin la personne avait l'air plutôt gentil pour l'instant, mais bon on ne savait jamais. Puis l'autre lui adressa à nouveau la parole pour se présenter, il s'appelait Hiai Dokugin et après celà il lui proposa d'être son ami. Depuis que Kuma s'était réveillé de son coma il n'avait plus eut d'amis, parce que les petits de 8 ans se moquaient de lui, parce que les grands de son âge ne l'acceptaient pas. Alors il était rejeté de partout. Ca lui fit bizarre qu'on lui propose ça, il ne savait pas quoi répondre. Enfin bon il fallait déjà qu'il se présente.

"Je m'appelle... Kuma"

Il avait murmuré ses paroles et n'était pas sûr qu'Hiai ait entendu, mais bon. Sinon il n'avait pas répondu à l'autre question. Il ne pouvait pas refuser ça se faisait pas, mais il avait peur de dire oui également, il n'était pas sûr d'être l'ami idéal. En attendant son sandwich n'était toujours pas entamé. Il observait timidement le garçon en face de lui, essayant de savoir si tout ceci n'allait finalement être qu'une mauvaise blague ou si c'était vraiment réel. Hiai semblait perdu dans ses pensés regardant le plafond.

*bon je mange ce sandwich et si c'est une blague... Ca sera rien qu'une de plus...*

Alors Kuma baissa les yeux et ouvrit la bouche pour croquer dans le casse croûte. Il ne vit pas vraiment, voire même pas du tout puisqu'il ne regardait plus la larme de Hiai, bon ce n'était pas important puisque l'autre récupéra son sourire en lui demandant si c'était bon avec un Itadakimasu. Kuma fit oui de la tête sans oser trop parler et continua de manger son sandwich en silence. Sa timidité faisant effet il n'osait plus regarder Hiai, et ne faisait que manger en regardant un point sur la table, dévorant de plus en plus vite, pas parce qu'il avait vraiment faim mais parce qu'il se sentait vraiment mal à l'aise. Il serrait sa peluche de l'autre main. Puis une fois le sandwich terminé il but très vite sa bouteille d'eau, éplucha à une vitesse incroyable sa clémentine lâchant son nounours quelques secondes, et la mangea tout aussi vite, puis il se releva d'un coup la tension montant à chaque minute juste à cause de sa peur et sa timidité incroyable, il dit à une vitesse surprenante les yeux fermés :

"Mercipourlerepas"

Il aurait maintenant bien voulu fuir, peut-être que finalement Hiai était vraiment gentil, mais il avait tellement peur que le stress affluait à lui et qu'il ne voulait plus qu'une chose se faire tout petit dans son coin et disparaître. Il garda les yeux fermés à se les crever comme si tout à coup on allait le frapper parce qu'il avait dit on ne sais quelle bêtise.

*Je suis un idiot, j'ai 16 ans, j'ai 16 ans, je devrais pas avoir peur, je devrais pas fuir, juste manger et parler comme les gens de 16 ans...*

Pensant ça comme si les gens de 16 ans avait une façon bien à eux de manger. Bon il avait finis son repas, alors maintenant il allait bien tranquillement se retourner et marcher vers la porte jusqu'à sa chambre et s'enfermer dedans jusqu'à la fin de ses jours pour ne plus jamais rencontrer personne. Même si cette personne lui demandait d'être son ami, ou qu'il parraissait gentil, ou n'importe quoi. Il ne pouvait pas avoir d'ami de toute façon, il n'était pas normal, il avait juste 8 ans dans le corps d'un garçon de 16 ans. Il finit par rouvrir les yeux, et en regardant le sol, dans un murmure il dit :

"merci... pour le sandwich........"

Puis il recula doucement comme si à tout moment il allait s'enfuir, c'est ainsi qu'il se prit les pieds dans la chaise et se cassa la figure, se cognant la tête contre le sol, il n'avait vraiment vraiment pas de chance et maintenant non seulement il était très ridicule et avait aussi très mal à la tête... Il n'avait vraiment pût envie de bouger, si seulement il avait juste pût tout à coup disparaître ça aurait été très bien....

[Mouais… bof le post XD !]

Il regarda, souriant, heureux de le savoir qu’il était satisfait de ce qu’il mangeait. Le laissant tranquille, il se préoccupa de sa propre nourriture. Il est bon d’aider son prochain, mais se nourrir c’est pas mal non plus. Il croqua dans un morceau de son sandwich, tranquillement, laissant voguer ses pensées à tout et n’importe quoi, jetant, de temps à autre, un coup d’œil rapide sur son voisin de table. Ce dernier semblait pressé aux vues de la vitesse à laquelle il dévorait son repas. Ou sinon c’est qu’il avait vraiment faim. Il continuait de manger tranquillement, n’attachant pas particulièrement d’attention au fait que Kuma mange si vite. Mais, alors qu’il entamait paisiblement sa quatrième bouchée, il sentit un coup de vent à côté de lui, puis des paroles presque incompréhensibles à cause de la vitesse à laquelle elles étaient prononcées. Il tourna la tête vers lui, les yeux écarquillé de surprise, pour le voir, debout, les yeux fermés, attendant sans doute quelque chose. Passant de la surprise à l’incompréhension, il mit sa tête légèrement de travers, affichant une moue adorable devant ce « phénomène inexpliqué ». Il le regarda de longues minutes, immobile, attendant que son ami réagisse d’une quelconque manière. Il essayait de s’imaginer ce qu’il pouvait bien penser, puis, reprenant son sérieux, son regard se posa sur la peluche qu’il tenait dans ses bras. Son regard devint plus sérieux alors qu’il réfléchissait. Il esquissa un fin sourire, passa l’une de ses mains dans ses cheveux, s’attendant à une réaction d’une secondes à l’autre de la part de son jeune et timide compagnon. Malgré son âge, non loin du sien au vu de son corps, il semblait être resté très jeune. Une vrai jeunesse, pas comme la sienne qui surgissait à l’improviste. Plongée dans ses réflexions, il fut surpris en entendant sa voix, le remerciant pour le sandwich. Hiai regarda à nouveau son visage. Il baissait la tête, comme honteux de ses paroles.

*Il est bizarre… il y a quelque chose qui cloche dans sa personnalité…*

Le jeune Kuma commença à reculer, doucement, ne prêtant aucune attention à ce qui se trouvait derrière lui et, ce qui devait arriver arriva. Il tomba à la renverse après avoir trébuché sur une chaise se trouvant sur son chemin. Le regardant avec un grand sourire, l’adolescent aux yeux noisette s’avança vers lui, lui tendant gentiment une main amicale. Il n’attendit pas que celui-ci réagisse et attrapa son poignet, le tirant vers lui pour le remonter, le rattrapant dans ses bras pour être sur qu’il ne rechute pas.

« Magnifique ! Même en essayant de le faire j’aurais pas fait mieux ^^ ! »

Il desserra son étreinte, plongeant son regard dans le sien, un immense sourire aux lèvres. S’asseyant à nouveau, il mangea aussi vite qu’il el put son sandwich avant d’entamer son dessert, posant sa bouteille à part. Une fois son repas ingurgité, il alla se débarrasser des deux plateaux, sa bouteille d’eau fraîche à la main, retournant auprès de l’ourson, glissant une de ses mains dans le bas de son dos pour le rapprocher de lui, levant l’autre, la bouteille dans la main, vers le plafond, d’un air victorieux…

« Allez ! On est partit ! »

Là où son compagnon semblait vouloir être seul le plus vite possible, lui voulait rester proche de l’autre le plus longtemps possible. Deux avis opposés, bonne scène d’humour en perspective. Bref, il commença à s’avancer vers la sortit de la cafétéria, poussant de son bras son compagnours (fallait que je la sorte XD *porte) sans aucune gêne.

Kuma allongé par terre, avec il en était sûr une bosse sur la tête, se demandait s'il pouvait faire pire maintenant pour avoir l'air complètement ridicule et stupide. Bon il n'entendait pas encore de rire ou de moquerie, mais ça n'allait sûrement pas tarder à arriver. Alors qu'il se demandait s'il devait rester par terre et tenter de se faire tout petit ou se relever et partir en courant, on décida pour lui en lui tendant la main, il n'eut pas le temp de réfléchir s'il devait ou non la prendre, Hiai prit la décision pour lui et lui attrapa le poignet. Kuma se sentit soulever et en moins de deux se retrouva sur pied et dans les bras de l'autre garçon. Kuma serrait sa peluche contre lui, complètement paralysé, incapable de faire quoi que ce soit. Il ne savait pas trop comment réagir, les seuls personnes dans les bras desquels il s'était retrouvé après son coma était juste sa petite soeur, ses deux petits frères jumeaux et ses parents. Enfin donc que des personnes de sa famille et puis en plus il était surtout habitué à ce qu'on se moque ou qu'on le frappe. Bref il ne bougea pas, puis Hiai lui dit que c'était magnifique, que même s'il avait essayé de le faire il n'aurait pas fais mieux. Kuma se demandait si se casser la figure de cette manière était vraiment magnifique, il ne pût y réfléchir longtemps, l'autre défit son etreinte, et Kuma se rendit compte que tout le long il avait retenu sa respiration et souffla de soulagement, ne faisant pas attention à l'immense sourire que lui fit Hiai. Ce dernier se rassit et recommença à manger, alors que le petit faisait la statue.

*Je dois faire quoi? Je dois faire quoi? Je dois faire quoi?*

Se torturant intérieurement pour trouver ce qu'il devait faire, il n'osait plus bouger pour partir de peur de se reprendre les pieds dans une chaise de se ridiculiser à nouveau, il n'osait pas se rasseoir non plus, il était bien trop timide pour prendre la parole et parler de la pluie et du beau temps ou de choses et d'autres, alors il restait juste debout silencieux regardant le mur en face en serrant sa peluche. Il ne voyait pas ce que faisait Hiai, quand il sentit une main dans le bas de son dos le rapprocher du garçon. Kuma se laissait faire toujours sans rien dire, il regarda Hiai lever la main en l'air avec la bouteille et dire qu'ils étaient partit. Euh... Partit? Où? Kuma aurait bien voulu retourner dans un coin tout seul maintenant, s'isoler, s'exclure, et déprimer tout seul. Enfin ça il n'orait pas oser le dire, il ne voulait pas contrarier le garçon de peur de se faire disputer, alors il se laissa pousser vers la sortie sans rien dire. Regardant bien où il mettait les pieds pour ne pas se casser la figure, il se demandait bien où le garçon comptait l'emmener? Seulement pour savoir il fallait demander, et demander signifiait prendre la parole et ça c'était très très très dur pour Kuma. Il serra sa peluche puis leva la tête vers Hiai:

"euh... où... où... on va????"

Ses lèvres avaient bouger, une sorte de son était sortie de sa bouche, après si ça avait vraiment été compréhensible il n'en avait franchement aucune idée, mais il ne pourrait pas répéter bien trooooooooooooooooooop timide. En tout cas il ne se laissait plus pousser, ne bougeant plus une nouvelle fois, il ne voulait pas être entraîner il ne savait où par il ne savait pas trop qui. Même si l'autre n'avait pas vraiment l'air méchant, Kuma se méfiait de tout et tout le monde depuis quelques temps, puisqu'il était devenu une sorte de bouc émissaire qu'on aimait bien embêter. Bon il avait aussi un peu peur de faire une bêtise en ne se laissant pas entraîner puisque que quand il ne faisait pas ce que les autres voulaient il se faisait tapper ou autre. Bref, de toute façon c'était le moins dangereux enfin d'après ce qu'il pensait.

*j'espère qu'il va pas s'énerver.........*

Réalisant, après quelques secondes, que Kuma ne se trouvait plus à côté de lui, ayant évité son bras ours ne plus se faire pousser, la question que le jeune ourson avait posé lui semblait plus pertinente. Il se retourna, la surprise imprimé sur le visage. Lorsqu’il le vit, hésitant, à la limite de la peur panique, serrant toujours plus fort ce qui semblait être plus une protection qu’une peluche, il s’approcha doucement de lui, à pas lents et aisés, le sourire aux lèvres. Une fois en face de lui, il s’accroupit pour se mettre à sa hauteur et, posant une main sur ses cheveux, il élargit un peu plus son sourire. Lui ébouriffant les cheveux d’une main, plongeant son regard noisette dans le sien, puis alternant entre ses yeux et sa peluche, il se releva et reprit sa marche, lui tournant le dos…

*Il a vraiment quelque chose d’étrange…*
« Je ne sais strictement pas ! »

S’arrêtant et tournant légèrement la tête pour la mettre de profil et ainsi le voir…

« Je n’en ai aucune idée et je pensais bien que tu allais me le dire ^^ ! Tu n’as aucun endroit où tu veux aller en particulier ? »

Il resta de longues minutes en attente d’une réponse qui ne vint pas ou alors son compagnon l’avait dit mais bien trop bas pour qu’il puisse l’entendre. Il s’approcha de lui à nouveau, les mains dans les poches, un sourire éternelle sourire fin égayant son visage. Une fois devant lui, différemment de la dernière fois, il s’assit en tailleur sur le sol, relevant la tête pour le regarder. Alors qu’il s’installait, il en avait quand même profité pour attacher gentiment sa cheville droite à la cheville gauche du petit Kuma, un nœud pas très solide mais juste assez pour l’empêcher de partir d’une seconde à l’autre. Il ne savait pas trop quoi en penser à dire vrai, trouvant l’infantilité du jeune garçon aux cheveux brun des plus réaliste voir impossible pour son âge. Car, quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, on ne reste jamais vraiment jeune, une part de nous grandis malgré tout et cela peux se voir, c’est ce qui permet de s’adapter aux autres malgré tout… mais lui, il ne c’était pas du tout adapté…

*Il est resté enfermé chez lui pendant son adolescence pour rester comme ça ? Enfin bref, moi je m’en fiche ^^ ! J’aime bien sa peluche, il a l’air gentil, alors je le veux comme ami…*

Les yeux plongés dans ceux du petit ourson, cherchant à trouver une réponse qui en venait pas, réalisant même qu’il l’intimidait plus qu’autre chose. Il détourna rapidement la tête, regardant le mur à côté, mur de couleur uni dont il connu très vite les moindres failles car il ne trouvait pas quoi regarder d’autre pour ne pas gêner son probable cadet. N’arrivant pas à tenir plus longtemps, et en regardant le mur, et en restant silencieux, il le regarda à nouveau et, d’une voix joviale, lui demanda, son éternel sourire l’accompagnant…

« Je suis nouveau donc je sais pas vraiment où se trouve quoi ^^ ! Donc si tu pouvais m’aider… je sais pas moi euh… j’ai entendu parler de sources chaudes ! Ou même ta chambre, je suis sur qu’il y a plein de peluche ^^ ! Voir le toit, ou des trucs comme ça… peut-être le parc… t’as pas un endroit sympa où on pourrait aller ^^ ? »

Sachant qu’il devrait sans doute attendre de longues minutes avant d’avoir une réponse, il se redressa et, se tenant sur la pointe des pieds, accroupis, il se mit à son niveau, lui ébouriffant une nouvelle fois les cheveux dans une rire clair et joyeux.

Kuma tétanisé attendait le verdict de l'endroit où ils allaient se rendre. La personne ne lui répondit pas tout de suite, lui ébouriffant les cheveux le regardant lui et sa peluche, ce qui n'eut pas pour but de calmer Kuma mais juste de le stresser un peu plus. Enfin Hiai se releva et reprit sa marche, le petit espèrait qu'il allait le le laisser seul et que comme ça il pourrait juste aller dans sa chambre, mais l'autre garçon en avait décidé autrement et lui dit juste qu'il ne savait strictement pas où aller, et que s'il voulait aller à un endroit particulier il pouvait le dire. Il y a un endroit particulier où Kuma aimait aller, même s'il n'y avait été encore qu'une fois de peur de déranger, c'était la sale de musique, le piano et le violon ayant des effets de calmant sur lui, se perdant dans la musique pour oublier. Oui enfin sauf que Kuma était beaucoup trop timide pour oser dire quelque chose. Il ne pouvait pas choisir l'endroit comme ça, il avait peur qu'on se moque de lui ou alors qu'on dise que ce n'était pas un endroit super, il préfèrait que les autres choisissent. Il regardait le sol en silence toujours plus inquiet. Puis il vit l'autre en dessous de lui qui le regardait et puis autre chose il avait attaché leur chevilles ensembles. Le petit ne sentait pas en sécurité, déjà avant, mais là il était terrifié. Pourquoi est-ce qu'il l'attachait? Pourquoi est-ce qu'il le regardait? Qu'est ce qu'il voulait?

*Rien, c'est sans doute un jeu, ... un jeu...*

L'autre ne bougeait pas et détourna le regard, mais Kuma ne se sentit pas plus en sécurité quand même, il serrait sa peluche qui serait morte étouffé si ça avait été un être humain. Enfin bref, le petit était complètement perdu, il aurait voulu pouvoir appuyer sur un bouton et disparaître comme ça il aurait pût arrêter de trembler de peur. Même si Hiai semblait gentil, ça n'expliquait pas pourquoi il l'avait attaché et Kuma était tellement habitué à ce que même les plus gentils finissent par se moquer de lui... Hiai repris la parole et d'un ton jovial lui expliqua qu'il était nouveau et qu'il ne savait pas vraiment où se trouvait quoi... Kuma lui n'avait pas le sens de l'orientation alors il aurait eut du mal à le guider. L'autre garçon lui proposa plusieurs endroits : sources chaudes, sa chambre parce qu'il y aurait sûrement pleins de peluches, le toit ou le parc ou autre, c'était à Kuma de choisir un endroit sympa où aller.
Le stress montait de plus en plus, Kuma avait tellement peur que son coeur battait la chamade et qu'il avait super chaud, il se sentait très mal et l'autre attendait une réponse, il avait tellement peur de répondre faux, ou de dire n'importe quoi... Le plus grand se mit à son niveau pour lui ébourriffer les cheveux une nouvelle fois et se mit à rire joyeusement, alors Kuma se sentit encore un peu plus mal, sentant même des larmes aux coins des yeux, on lui en demandait trop. Il était tellement effrayé qu'il était incapable de réfléchir convenablement ou de voir qu'il n'y avait vraiment rien de méchant dans Hiai, la chaleur affluait à ses oreilles et à ses tempes et il commença à voir trouble. Le stress, la peur, la timidité, la chaleur qu'il faisait peut-être aussi, ça faisait pas bon ménage, et en plus sans s'en rendre compte il respirait mal exprirant très peu. La tête de Kuma lui tournait, il sentit ses jambes fléchir et l'espace de quelques secondes tout devint noir. Il rouvrit les yeux après son petit malaise étant tombé par terre, il ne pût pas s'excuser ou il ne savait quoi, il se sentait encore trop mal puis de toute façon il avait mal au coeur et était encore stressé, sa peluche toujours contre lui.

*si seulement je pouvais juste disparaître...*

Le regardant, le sourire aux lèvres, il attendait. Son petit compagnon ne semblait en état de répondre car pas un seul son ne vint à lui. Lorsqu’il tendit légèrement l’oreille il put déceler sa respiration irrégulière. Il approcha lentement sa main de son visage, mais ce dernier semblait déjà ailleurs. Inquiet, il se baissa un peu plus, tentant de voir son visage malgré les cheveux le recouvrant. Il eut à peine le temps de le voir que tout s’accéléra. Son cadet basculant doucement en arrière. Agissant le plus vite qu’il le pouvait, ne sachant, au premier abord, pas quoi faire, il se contenta de le contourner le plus vite possible. Quitte à faire quelque chose, autant lui servir de matelas. Il eut un léger sourire lorsque cette pensée lui vint en tête… bien après qu’il l’ai réalisé.
Se libérant de son poids, il le déposa délicatement sur le sol, prenant attention à ne pas le réveiller. Sans doute un malaise, ça ne durerais pas longtemps, mais ça restait intriguant. Rare sont les personnes qui s’évanouisse simplement parce qu’on leur a parlé, il en est de même pour ceux qui obéissent gentiment à un ordre des plus abaissant. Il s’assit en tailleur, les bras croisé, une mine faussement sérieuse, attendant patiemment le réveil de son ami.

*Je sais pas pourquoi, mais il y a quelque chose de bizarre chez ce garçon… puis j’aime pas faire peur aux gens moi ! Veux savoir pourquoi il est tombé dans les pommes ! Veux savoir ! Veux savoir ! Veux savoir !!!*

Oui bon… mine sérieuse de gamin capricieux serait un peu plus précis. Alors qu’il hurlait intérieurement, se frappant la jambe de rage parce qu’il ne savait pas (on est tous stupide des fois… lui c’est juste souvent…), le petit brun à l’ourson se réveilla de son sommeil improvisé. Ouvrant lentement les yeux, semblant apeuré. Sans poser son regard sur lui, sans même chercher à comprendre, Hiai se leva. Lui tourner le dos. Qu’est-ce que pouvait bien cacher cet enfant, il n’en savait rien et ce n’était pas à lui de le lui demander… lui-même n’accepterait jamais de raconter la blessure qu’il avait enfouis au fond, tout au fond ce que ceux qui n’ont jamais souhaité la mort appellent « l’âme ». Ses pas résonnant dans le silence pesant de la pièce vide, il ne se retournerait pas, il lui faisait peur non ? Sinon, pourquoi se serait-il évanoui. Serrant les poings, les dents, le cœur serré, il continuait de marcher. Supporter la douleur de blesser, supporter la douleur d’être toujours là et de ne pas savoir correctement « rentabiliser » sa vie. Ses yeux cachés sous l’ombre de ses cheveux, ne brisant pas le calme qui planait, s’approchant lentement de la sortie. S’arrêtant enfin, posant sa main sur l’un des pans de la porte, il baissa la tête, fermant les yeux, prenant une inspiration profonde. Il n’aime pas faire mal, il n’aime pas donner aux autres ce qu’il a reçut, il n’aimera plus…

*Rivière noire…*

Une brise filtrant au travers de la fenêtre entrouverte, une léger sifflement donnant naissance à d’illusoire notes donner par la nature, il ouvre délicatement ses lèvres, reprenant à voix basse une mélodie d’enfance, une mélodie du cœur ou une mélodie de peine… une chanson droit venu de « ce que « les autres » appellent l’âme »…

« Rêver, c’est être enfant,
Aimer, ou l’important,
Pleurer, plus maintenant,
Sache que, toujours, la peur nous ment

La rivière coule, coule, éternellement,
Nos cœur aiment et haïssent à chaque instant,
La rivière coule, coule, jusqu’à la fin,
Jusqu’à ce que le noir nous prenne la main

Oublis, tout simplement,
Cours, évites le sang,
Ecoutes les voix, on t’attend,
Sache que, toujours, la peur nous ment

Partir, loin, loin de tout,
Fuir, fuis avec nous,
Souffrir, car rien n’est doux,
Sache que la peur ne touche aux fous

La rivière coule, coule, éternellement,
Nos cœur aiment et haïssent à chaque instant,
La rivière coule, coule, jusqu’à la fin,
Jusqu’à ce que le noir nous prenne la main »

Laissant planer le silence quelques secondes, retenant les cris qui enfermait son cœur sur lui-même, repoussant ses propres ténèbres, ressurgissant de ses paroles, de cette mélodie maudite. Il pousse la porte et la franchis, lentement…