Aku riait comme un fou dans la voiture, il riait et n’arrivait plus à s’arrêter. Heureusement que ce n’est pas lui qui conduisait parce qu’ils auraient sûrement un accident. D’ailleurs pourquoi les accompagnait-il ? C’est ce que se demandait le sbire qui conduisait la voiture. D’habitude Aku restait toujours dans son labo à faire des expériences, ou à arracher un ou deux membres facilement revendables à une personne. C’était très rare qu’il se déplace lui-même pour les affaires. Cette petite devait vraiment avoir une importance fondamentale à ses yeux pour qu’il vienne avec elle. Et en effet c’était le cas, cette fille était son sujet d’expérience le plus précieux. Il venait de trouver un nouveau truc à tester sur elle et avait absolument tenue à la suivre au moins jusque devant le lycée et puis cela l’amusait tellement qu’il ne pouvait s’empêcher de rire.
Kihou s’en fichait. Elle était bien trop occupé à regarder par les vitres de la voiture, le paysage défilait devant elle, et cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas vu d’arbre, d’herbe, ou même de morceau de ciel qu’elle en était toute impressionnée et que son cœur battait plus fort. Aku s’étouffa à force de rire ce qui l’arrêta net, à la place il regarda sa petite chérie comme il l’appelait avec un air amusé, on voyait tout de suite son étonnement, même si elle ne souriait pas et que ses yeux étaient vides, ils étaient écarquillés et sa bouche était entrouverte.
« Alors Kihou, ma petite chérie, dit moi ça te plaît ? »
La jeune fille ne répondit pas tout de suite absorbée par le décors, heureusement comme Aku était de bonne humeur il ne s’énerva pas.
« Kihou, répond moi, est-ce que tu aimes ? »
Elle finit par répondre doucement :
« Les couleurs sont jolies, j’aime beaucoup ça ».
La réponse fit repartir Aku dans son rire. Par chance le lycée n’était plus très loin pour le pauvre sbire qui en avait marre d’entendre son patron rire aussi bêtement. La voiture se gara devant le bâtiment, et Kihou attendit que le médecin fou sorte en premier pour le faire. Une fois dehors elle se secoua comme un chien le ferait.
« C’est froid »
Oui parce que comme on était en hiver il ne faisait pas super chaud, et la jeune fille n’avait que pour vêtement un débardeur rose clair, un pantalon violet et son éternel veste verte avec la capuche. Aku lui posa la main sur l’épaule, il était le seul à pouvoir le faire sans se faire attaquer.
« Oui il fait froid, mais à l’intérieur il fera bon chaud tu verras. »
Elle acquiesça. Aku prit son unique valise dans la voiture et lui donna.
« Tiens ma petite chérie, voilà ton bagage. A partir de maintenant à toi la liberté. »
Ces mots, elle avait encore du mal à y croire, elle pensait qu’elle finirait par mourir tuer par une expérience de trop, mais finalement elle allait enfin pouvoir être relâché.
« Ne perds pas le bracelet que je t’ai offert, et n’oublie pas de m’appeler quelque fois. »
« Oui Aku… »
Puis le médecin fou lui fit un grand sourire.
« Maintenant rentre, allez n’ait pas peur ! »
« Oui Aku… »
Puis elle se retourna, prit une grande inspiration et se dirigea vers les portes du lycée seule. Elle était libre, alors c’était vrai Aku n’avait pas mentit… Il la laissait aller au lycée. Elle continuait d’avancer et le médecin la laissait tranquille, elle avait encore un peu peur qu’il l’arrête et lui dise que c’était une mauvaise blague, mais finalement elle ouvrit la porte et s’engouffra dans le lycée sans qu’Aku ne la retienne. Alors soudain pris d’une joie bizarre elle rouvrit la porte et passa la tête puis cria :
« Merci Aku… »
Mais la voiture partait déjà et il n’avait sûrement pas entendu, bon ça n’avait aucune espèce d’importance. Elle referma la porte et entra dans le hall. Tout était si grand, si beau, si brillant, qu’elle ne pût s’empêcher de pousser un « ooooh » de surprise. Puis elle commença à renifler, cet endroit sentait l’humain, bien sûr c’était tous des humains comme elle, mais elle en avait peur. Alors elle se cabra et avança craintivement jusqu’à un coin d’ombre du hall pour pouvoir continuer d’observer les lieux sans qu’on vienne l’attaquer. Toutes ces couleurs, c’était impressionnant. Elle était habituée à ne voir que le blanc de sa cellule, le blanc du laboratoire d’Aku, le blanc des blouses des gens qui étaient dedans, le blanc du lieu où elle avait presque toujours vécu. Alors les couleurs elle trouvait ça vraiment jolie, comme celles sur ses habits. Ne sachant pas quoi faire d’autre elle resta là à juste regarder autour d’elle sa valise posé à côté. N’oubliant pas de renifler pour sentir si une personne approchait.
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