Après un cours...

[pv]

Un jeune homme, mallette en main, venait d’entrer dans l’une des salles de cours de l’établissement Saint Antoine. Calmement, il repoussa la porte qu’il venait d’ouvrir pour pouvoir passer dans cette salle qui serait la sienne pendant un bon moment, et la laissa entrouverte pas inadvertance. Il se dirigea vers son bureau, caressant le bois avec un sourire aux lèvres. Sourire, il souriait souvent depuis quelque temps, allait savoir pourquoi. Il était peut être soulagé de pouvoir enfin revivre normalement après tant de galère. Yué déposa l’ouvrage qu’il comptait faire étudier au lycéen pour leur premier cours sur la table, et cala contre sa chaise son étui de violon qu’il n’avait pas déposé dans sa chambre.
Passant une main dans ses cheveux déjà en bataille, la chemise entrouverte, il posa son regard sur la fenêtre songeant qu’il faisait affreusement chaud même pour la saison. Se levant, il se dirigea vers les baies vitrées tentant de les ouvrirent... sans succès. Celles-ci refusaient obstinément de s’ouvrirent.

" Voila qui va être pratique en été... "

* Il faudra demander des ventilos sinon personne ne prêtera attention aux cours! *

14h35

Enfin le cours venait de se terminer.
Il venait de finir un cour sur la poésie lyrique, travaillant sur un poème de Victor Hugo intitulé "Vieille chanson du jeune temps". Il avait été assez content de ses élèves qui avaient miraculeusement bien participé sur le thème lyrique de l’amour. Il venait de ranger les livres mis à disposition des élèves dans l’armoire du fond, fredonnant l’air d’une chanson française qu’il avait en tête ses derniers temps sans pouvoir ce la sortir de la tête. "Foule sentimentale", il n’arrivait pas à l’oublier tellement la mélodie lui plaisait. Cessant enfin de chantonner tout seul dans sa salle de classe, Mister Yasashii retourna à sa place sortant un ouvrage qu’il lisait ces temps-ci, l’ouvrant et reprenant sa lecture semblant absorbés par celle-ci. Il passa une dizaine de minutes à lire en toute tranquillité quand le bruit de la porte s’ouvrant lui fit lever le nez, observant de ses yeux d’azur la personne venant de pénétrer dans sa salle de cours, se demandant ce qu’elle voulait étant donner que le cours venait de se terminer.

Reiji avait assisté aux cours, cela faisait depuis le début de l'heure qu'il s'acharnait à essayer de comprendre la notion qui était citée dans le texte de Victor Hugo, célèbre poète français qui aura touché son apogée jusqu'à la fin de ses jours, preuve que la littérature française n'est pas constituée que d'incultes de nos jours, certains perdurent à travers les âges, et cela est plutôt encourageant, selon moi!

Ce fut à la fin du cours qu'il crut comprendre ce qu'était réellement l'Amour, lui qui n'avait connu ce sentiment que par des cadeaux de la part de sa mère, ou encore des gifles avec un amour obsessionnel de la part de son père, voilà qu'il découvrait cette sensation sous un autre angle, et de façon beaucoup plus humaine aussi! De ses yeux mordorés, il n'avait nullement lâché le professeur dont le cours avait été dynamique grâce à la participation des autres élèves tout au long de l'heure, et aussi le physique si attendrissant, et paraissant fébrile de Yué...
Reiji Hisaïshi mit un certain temps avant de quitter la salle, les yeux rivés sur le petit texte, situé à la page 74 de son livre de français, continuant de se poser mille et une questions sur le sujet...complexité, incertitude et indécision, tout ici était inconnu aux yeux du jeune homme...

Il s'efforça de ne pas rebrousser chemin, il avait besoin d'obtenir des explications, mais trop renfermé avec lui-même il hésitait encore à demander de l'aide. D'habitude, il ne comprenait que par lui même mais cette fois, cet objectif était moindre, il lui fallait une aide extérieure capable de tenir entre ses mains le sujet de telle sorte que cela puisse lui êtrre expliqué de façon claire, et réaliste...existencielle!

Il rebroussa vivement chemin, se demandant encore qu'est-ce qu'il lui prenait, et ouvrit timidement la porte, laissant ses yeux mordorés fixer le professeur semblant captivé par l'une de ses lectures...il adressa à son tour un regard à Reiji, l'apercevant derrière la porte entrebaîllée...l'adolescent s'avança sans une once de crainte et d'hésitation, et resta dans son coin, en laissant une certaine distance entre les deux hommes se faisant face à présent...

"Excusez-moi Yasashii-sensei, mais...ayant suivi votre cours, il y a quelque chose que je n'ai pas su assimiler!"

Qui d'autre que lui aurait pu se douter que ce professeur n'était qu'autre que l'une des nombreuses personnes l'ayant entraperçu en train de dévisager les enfants jouant au ballon dans la rue, ou se courant derrière en prétextant que le premier touché serait le loup ou le chat, et vice versa...Reiji avait rencontré très peu de personnes, mais le peu de relation qu'il avait pu avoir, était resté ancré en lui, sauf que certaines connaissances étaient enfouies en lui, lui faisant oublier à quel point il avait pu être remarqué...
Ses yeux mordorés, de couleur rare de ce fait, le fixaient inalassablement, et c'est en cette minute qui fut pour lui une éternité que le damoiseau se rapprocha de plus bel, n'étant qu'à un an de sa majorité désormais, mais cela ne l'empêchait pas de viser plus haut...

Attendant une quelconque réaction de la part de son sensei, Reiji fit face au professeur, ses yeux portant une couleur qui lui allait si bien : un bleu d'une pureté céleste, angélique, et presque abstraite...

Ce fut au départ une ombre d’adolescent qu’il aperçut, une ombre mal définie qu’il n’aurait pu attribuer qu’à peu de gens. Une ombre fine, élancée, et visiblement assez fragile selon l’adulte qu’était Yué. Le garçon finit par sortir de l’entrebâillement de la porte qui l’empêchait de reconnaître son identité. Le professeur de littérature reconnut assez vite le garçon taciturne qu’il avait remarqué pendant son cours. C’était bien l’un des seuls qui n’avait pas participé aussi vivement au débat sur l’amour dans le poème et en cas général. Aussi, il ne l’avait pas forcé à participer et de le voir ainsi en fin de cours lui prouver qu’il avait sûrement eut quelques difficultés de compréhension, chose qu’il l’ennuyait fortement voulant son cours accessible et compréhensif pour tous. Il le fixa de ses yeux bleus presque opalins par instant, le détaillant du regard sans insister et être indécent, tentant de mémoriser le visage de son élève qui se tenait droit en face de lui. Un garçon aux traits fins et aux yeux mordoré, une couleur si rare qu’il n’avait jamais croisé auparavant... Quoique si. Il y a de cela plusieurs années de cela et se fut avec empressement qu’il chassa ses souvenirs de ses pensées, se re-concentrant sur le cas de son élève étant rester amorphe pendant les quelques instants où il avait admiré la couleur de ses yeux.

Il lui adressa un sourire conciliant, revenant à la réalité en entendant sa phrase. Pour Yué, il était assez logique de ne pas pouvoir tout comprendre surtout pour un poème lyrique de la sorte la notion et le sens même du poème pouvant être différent du tout au tout selon les individus. Il laissa son livre joncher sur le bureau avec d’autres documents dont des partitions de musiques qu’il avait regardé par instant avant de commencer son cours, façon de détresser en quelque sorte, ayant toujours du mal à se présenter à une classe, étant assez maladroit en son genre pour se présenter face à des adolescents ayant guère envie d’étudier et songeant souvent que les enseignants n’étaient là que pour les martyrisés avec plaisir.
Mister Yasashii se leva en silence, sa voix claire et pure n’ayant pas encore décider de franchir le pas de ses lèvres, allant vers le fond de la salle chercher un des ouvrages. Au lieu de prendre là l’un des livres mis à la disposition des élèves, il sortit le recueil de poésie "Les Contemplations" de Victor Hugo, cherchant en marchant la page où était imprimé le poème en question.
Trouvant finalement la page il s’assit sur sa chaise qu’il tira près de l’adolescent pour qu’il puisse lui indiquer quel passage il n’avait pas comprit.

" Mister Hisaïshi n’est ce pas? "

Yué attendait par là une confirmation de son nom qui ne lui était pas étranger, mais ayant rencontrer bon nombre de personne durant sa courte existence il n’en tint pas rigueur, continuant de laisser courir ses doigts fins sur les lignes imprimés, dessinant la forme des lignes et de leurs lettres. Il pencha la tête sur le côté, son petit sourire aux lèvres comme toujours, reprenant la parole avec sa douceur habituelle qui faisait de lui un professeur apprécié dans son milieu et auprès de ses élèves.

" Je suis à votre disposition pour vous expliquez maintes fois cependant il serait peut être judicieux de m’expliquer ce que vous n’avez pas comprit dans ce poème, non? "

* C’est un poème difficile à comprendre selon les personnes, mais malgré tout le message est clair... enfin je le pense... *

Il attendit patiemment les explications de sont élèves, réfléchissant au pourquoi du comment de certaines choses et d’autres, gardant pourtant son attention fixer sur le jeune homme qu’il fixait de ses yeux couleurs célestes.

L'élève parvint enfin à entendre de nouveau la voix de son professeur, à qui il n'avait pas prêté attention pendant le cours, il avait plus été préoccupé par le contenu du sujet dont traîtait le poème sous toute sa longueur et toute sa splendeur, que du physique dont Yué était l'auteur, d'ailleurs, il ne faut pas le nier, ce professeur avait une facette bien à lui, il ne s'embêtait pas avec plusieurs facettes, et ne semblait dévoiler que celle qu'il méritait le plus de montrer aux autres: innocence, insouciance peut-être, et un petit sourire qu'il arborait certainement pour mettre à l'aise le damoiseau, que j'ai nommé Mister Reiji, tirant une chaise vers lui pour s'asseoir aux côtés de son sensei de français.
Il acquiesça lorsqu"il lui demanda si il était bien le dénommé Hisaïshi, le seul qui effectivement, n'avait pas su s'exprimer pendant le cours, certainement parce que la notion qu'insinuait ce poème n'avait rien de familier, et pourtant les autres adolescents, les autres élèves avaient pu s'exprimer librement comme-ci l'Amour avec un grand A, et en compagnie de la personne que l'on aime pour toujours, était ce qui comptait le plus dans toute leur existence...

Reiji était-il le seul a être dénudé de tout sentiment humain, pour être incapable de discerner le véritable Amour où on se donne quelques câlins, des caresses douces et émouvantes, qu'artificiel, là où on achète l'affection de l'autre par des gâteries dont la nature se répétait très souvent?

"Hé bien...je vais vous paraître stupide, mais...je ne comprends pas le visage de l'Amour dans ce poème! Il est de quel nature? Je me sens perdu, et au plus je parcours ses vers, au moins je me laisse emporter par les sentiments qu'il transmet..."

La seule chose qu'il avait pu comprendre, c'était les regrets qu'exprimait l'auteur dans son dernier vers qui est "Depuis, j'y pense toujours", ramenant cette fois-ci au temps de l'écriture, preuve que le poète a beau avoir vécu cela il y a longtemps, il y pense encore et toujours..comme Reiji pensait encore à tous les coups qu'il avait reçu durant son enfance, et dont les séquelles étaient restées gravées non seulement dans son coeur mais aussi sur son corps, comme-ci le passé avait apposé sur lui sa signature, la morsure mortelle de toutes ces nuits, où il passait son temps à hurler de douleur, son père tentant de le faire taire, en le menaçant presque de mort ou de séquestration...

*Je sais que je n'ai pas eu une existence rose jusqu'à présent, mais comment combattre toutes ces séquelles existant encore en moins? Pourquoi? et Pourquoi moi surtout? Je sais que je ne suis pas le seul, mais le seul responsable, c'est "lui" cet homme qui s'est joué de moi, confondant amour véritable avec amour artificiel, en plus son attitude était obsessionnelle...*

Il n'avait plus personne, à part ce professeur qui allait peut-être prendre un certain temps pour expliquer à son jeune élève, les bienfaits et les divers sens de l'Amour...

Yué releva la tête du poème pour poser son regard sur le lycéen se demandant s’il avait vraiment écouté son cours. Dans un sens il ne pouvait pas dire mieux, lui-même avait eu du mal à rester fixe sur ce poème qui, une fois qu’il l’eut compris, l’avait finalement beaucoup touché. Il revint une page un arrière, froissant légèrement le papier, pour revenir au début du poème cherchant comme lui expliquer. Comme expliquer à un adolescent de dix-sept ans le principe même de l’amour et des jeux de séductions dont l’on parler dans ce poème. Il se sentait en un sens prit au piège, lui qui n’avait eu d’amour que pour sa mère et ses deux cadettes, chose que l’on pourrait appeler un amour familial. L’Amour... Une notion abstraite que lui-même trouver bien futile, alors bien évidemment il se sentait assez mal placer pour en parler. (et surtout moi vu mes idées là-dessus)

"En quoi cela serait il stupide?
Commençons par le commencement. Tout d’abord ce poème est un poème lyrique d’inspiration romantique. Vous avez déjà bien cerné que l’Amour est la base de ce poème mais si j’ai bien compris vous ne comprenez pas le sens même de l’Amour dans les vers du poème? "

Le professeur de littérature n’attendit pas de réponse de la part de son élève, s’étant plutôt poser la question à lui-même se donnant ainsi le temps de réfléchir à quoi dire. En un sens comment reconnaître l’Amour? Il parcourut du regard les quelques lignes avant de lire de façon expressive un passage du poème, ayant pour idée d’essayer de le faire réagir sur des notions n’étant pas en rapport avec les Etres humains.

– Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois. –

" Dans les deux derniers vers la demoiselle exprime par ses soupirs et ses sourires son désir que cette promenade soit plus qu’une simple balade. Elle donne des indices pour que le jeune homme se rende compte qu’elle existe car la complexité de ce poème se trouve être le fait que l’amour n’est pas réciproque. "

Il referma l’ouvrage, n’y arrivant décidemment pas en s’aidant des vers du poème, semblant plus à son aise n’ayant pas la barrière des mots. Il regarda Reiji, avant de poser un coude sur sa table et de laissa sa tête s’y reposer avec un nonchalance plus que voyante, cherchant apparemment ses mots pour s’exprimer sur un sujet aussi délicat. Comment faire pour exprimer un tel sentiment et l’expliquer quand on ne l’a jamais véritablement ressentit?
Mister Yasashii semblait ne pas suivre ce qu’il disait lui-même depuis quelques minutes. Il ne s’avoua pourtant pas vaincu, continuant de tenter d’expliquer la notion d’amour à son élève de façon quelque peu naïve en son genre, chose qui était assez surprenant pour un professeur. Il passa une main dans ses cheveux gris cendrés les ébouriffant quelque peu en fixant toujours son élève du regard, de façon imperturbable.

" Ce qu’il faut comprendre c’est le sens de l’Amour en lui-même. Cette petite graine qui nourrit désespoir la jeune fille mais qui pourtant fait tant souffrir cette dernière constatant qu’il n’y avait aucune réponse à ses sentiments. C’est sûrement le sentiment le plus complexe, celui qui à le plus de facette et dont on peut toujours douter de la pureté et de la sincérité... "

Fallait il forcément avoir été aimer un jour et avoir aimer réciproquement pour pouvoir en parler avec naturel sans se sentir perdu dans ses mots? Sûrement, alors dans ce cas il risquait d’avoir les plus grande peine du monde à l’expliquer convenablement. Il finit par soupirer légèrement, cherchant encore ses mots. Finalement il décida de tourner la question dans un autre sens que celui-ci, et posa sa question un demi-sourire aux lèvres.

" Faisons autrement voulez vous? Etes vous déjà tomber amoureux jeune homme? "

Question des plus indiscrètes certes mais il ne voyait pas comment expliquer cela s’il n’avait pas une base sur laquelle s’appuyer. En toute logique un garçon de dix-sept ans et mignon à déjà du avoir quelques conquêtes en toute logique.

[alàlà <<" je suis pas encore à fond dans mon perso]

Le professeur avait adopté une attitude fortement incompréhensible. Même lui qui était professeur de français avait du mal à déchiffrer d’une certaine manière le visage de l’Amour dans ce texte pour pouvoir l’expliquer convenablement à son élève, dans le cas actuel Reiji Hisaïshi, s’en retrouvant assez confus. Les explications de l’enseignant l’éclairèrent un peu sur la question mais n’eurent pas pour effet de le satisfaire dans sa quête. Le professeur Yué, aborda une autre question un peu plus délicate: "Est-ce que Reiji était déjà tombé amoureux?". L’adolescent en fut déboussolé et sentit son cœur se déchirer en deux ayant peur de paraître anormal car il n’ait jamais pu désirer un Amour particulièrement proche avec quiconque.
Il hésita à répondre, cherchant à élaborer une réponse cohérente, précise mais qui en disait assez long.

" Je n’ai jamais connu la personne qui aurait pu me faire tomber amoureux, et quels sont les visage de l’Amour je n’en ai connu peu... "

Un air triste et navré se dessina sur son visage, contemplant secrètement le physique du professeur, bien que son caractère soit quasiment opposé au sien dans bien des domaines. Yué avait eu l’occasion de connaître l’Amour sous différents aspects mais Reiji non, rien à part douleur et obsession rien de tout ceci ne lui fut familier.
Honteux de ses paroles, sachant pertinemment qu’il ne facilitait pas la tâche à Yué, il tenta d’accomplir une certaine approche.

" Je dois vous causer quelques soucis... je sais que je ne suis pas forcément très clair dans mes propos... "

Sensuellement, il passa sa main droite, munie de cinq doigts longs et fins dans ses cheveux en accentuant la vue que le professeur pouvait obtenir de ses yeux mordorés.

[*playeuse débarque* SEEENSUUUUEEEEL!!! graouuu! *dit moitié à la façon Delf moitié à l’italienne* ..... ^___^" *voit la porte* ok ok je sors!]

Avait il était trop confus dans ses explications? C’était ce qu’il craignait... Mais comment expliquer un sentiment tel l’Amour si la personne ne l’a pas vécut et si celui qui tente de l’expliquer n’en a aucune connaissance concrète? Yué n’en savait rien mais bien qu’il fût assez froid d’apparence dans ses manières, ses paroles et autres, si l’on met de côté son regard expressif et ses sourires doux, il était décidé à aider son élève à approfondir sa pensée sur le sujet. S’il avait choisit de faire enseignant c’était surtout pour aider les plus jeunes à se comprendre eux même au travers de textes et autres alors, tant qu’il n’aurait pas réussit il s’obstinera. Gardant sa pose nonchalante, le professeur de littérature écouta les propos du lycéen, pianotant sur le bureau de ses doigts fins et adultes, créant un petit rythme de façon inconsciente réfléchissant aux premières paroles du lycéen auxquelles il ne répondit pas tout de suite.

* Les visages de l’Amour.... ils me sont encore inconnu à moi aussi... *

Quelle belle expression selon lui... Les visages de l’Amour. Complexes, fourbes, doux, menteurs, joueurs, sadiques, aimants, sincères.... Tant de mots que l’on pouvait aisément associer à ce mot si simple. Cinq lettres dont trois voyelles (conscience: -__-" on s’en fou), un mot si simple commun à toutes les langues et pourtant que peu de gens pouvaient définir simplement... Il posa son regard presque opalin sur Reiji, le voyant tenter maladroitement de se justifier en quelque sorte. Yué s’attarda un moment encore sur la contemplation fort discrète des deux prunelles mordorées qui lui rappelait décidément quelque chose sans savoir quoi. Cette lueur de tristesse infinie qui était passé dans le regard de ce lycéen lui rappelait au combien il avait connu ce genre de sentiment à son âge. Il eut un léger sourire de vague à l’âme, Il laissa un nouveau blanc s’imposer quelques instants encore entre eux avant de reprendre de sa douce et harmonieuse voix le court de leur discussion des moins courantes entre un professeur et son élève. Mais peut être était ce car la différence d’âge n’était pas si énorme que cela bien que conséquente.

" Je ne vois guère le problème Mister Hisaïshi, n’est il pas normal à votre âge d’être encore indécis sur la question? Mais vous avez utilisé les mots justes....
Les visages de l’Amour... Ils sont si nombreux... De ce qui nous semble logique au plus précieux.... L’amour d’une mère qui entoure son enfant d’affection, un amour qui diffère selon les gens. L’amour de deux amis qui s’apprécient pour leurs qualités et leurs défauts. Où l’Amour dont tout le monde parle entre deux êtres qui se cherchent mutuellement. C’est le principe le plus... commun va-t-on dire..."

Commun... Celui que tout le monde évoque l’air rêveur ne vivant apparemment que pour cela... Mais ne pouvait on pas vivre sans amour? Il l’avait pourtant bien fait lui, n’ayant montrer son affection pour quelqu’un qu’à ses deux cadettes dont il ne lui rester que quelques photos ici et là, éparpillaient au coin de sa chambre, seul souvenir de ses demoiselles qu’il chérissait. L’être humain ne semble pourtant pas capable de vivre sans, cherchant toujours la présence d’un autre qui puisse la rassurer de façon illusoire. Mais cela n’était rien de plus qu’un amas d’illusions grotesques dont les gens s’abreuvaient pour éviter de voir la réalité en face. Quoi de mieux que l’auto mensonge pour se contenter plutôt que d’affronter la réalité? En quoi la présence d’un humain comme les autres pouvait changer une vie? N’était il déjà pas assez sur cette terre pour devoir les trier et les cataloguer?
Yué se souvenait avoir demander un jour à un camarade de classe pourquoi ce dernier était il si heureux de s’être trouver une petite amie. En quoi cela pouvait il bien changer sa vie? Il avait reçut comme réponse "l’Amour" suivit d’une phrase des plus clichés qui pour lui ne signifiait rien "Un simple bonjour d’elle le matin, lorsque je viens de veiller sur son visage me change mes journées". La perplexité l’avait prit de court, n’ayant vraiment pas compris le sens de tout cela. Un adulte ne cherchant pas l’Amour, était ce bien grave? Apparemment non, vu que personne ne l’avait jamais réprimander pour ce choix de vie qu’il songeait être logique, n’aimant pas se bercer de douces illusions trompeuses. (*s’égare*) Une légère froideur aurait put être décelé pour une oreille attentive, sa voix s’étant comme un peu plus refermer sur les sentiments qu’elle avait déjà du mal à exprimer, car, ayant beau possédé une voix claire et fine, elle était pourtant assez froide et placide. Il adressa un petit sourire à son élève, avant de fixer d’un air doux la nature qu’il pouvait observer de la fenêtre de la sale de français, comme lorsqu’il se mettait à songer aux questions sans réponses de la vie. Mister Yasashii s’étira discrètement, faisant ainsi remonter légèrement sa chemise blanche qui le rendait un peu plus négliger... Dire qu’il y a quelques années ce genre de tenue aurait été indécent chez lui...

" Quel est votre idée de l’Amour? Car comment interpréter un poème si vous ne comprenez pas son sens d’une manière ou d’une autre? ... Mais veuillez m’excuser je vous gêne peut être avec mes questions. "

Il était sur que pour un enseignant il était à l’écoute des lycéens, ayant été un confident pour certain dans son ancien établissement. Créer des liens... Quelque chose qui s’apparentait peut être à une forme d’amour? Qui sait...

[Pouhaaaa! je m'impressionne! Ecrire autant alors que j'ai rien à dire et que je rame pour trouver quoi dire... ok ok c'est pas français je sais <<"
N'empeche que c'est pourri Oô" Long mais nul -w-" douée!]

[jvais essayer de répondre a fond la caisse, entre midi et deux et en fraude c'est pas facile -__-''']

Un sentiment si complexe, si fourbe que peut être l'amour, quelque part le professeur avait raison de s'attader dans son discours, cela commençait à aider le jeune damoiseau, se perdant pourtant dans ses propos, il recherchait depuis si longtemps cette clef qui désormais fut de nouveau de lui très séparée, et inaccessible. Il avait peur de tout perdre en allanr chercher trop loin, déjà qu'il possédait peu de choses à lui, après la mort de son père, et ensuite l'assassinat dont avait été victime sa mère avant cela à cause de leur classe sociale!
Il explora de son regard mordoré la salle, pour ensuite se plonger de nouveau dans le regard opalin et bleuté tel un océan au calme plat, doux mais hypnotisant de son professeur, se sentant à l'aise avec lui puisque l'enseignant avait tous les outils, et les mots qu'il fallait pour charmer en quelque sorte ce jeune élève encore inconnu au bataillon, tout nouveau dans ce lycée lui paraissant empli de personnalités intéressantes et littéralement opposée pour certaines, surtout comparée à cette Ayaka qu'il avait vue dans le grenier avec des scènes bien embarrassantes va-t-on dire...
Toujours dans une pose plus ou moins soputenu, ce furent des phrases qu'il eut du mal à comprendre qui vinrent heurter ses oreilles, un hic encore s'opposait, puisque l'amour d'une mère on l'avait forcé à le faire naître en lui, sa mère l'avait tout simplement acheté comme pour le forcer à l'aimer avec le peu de choses qu'elle faisait pour lui à son attention. L'amour d'un frère et d'une soeur, si il avait été encore avec sa mère, peut être aurait-elle eu une autre relation lui permettant d'en avoir, mais à mon avis, et aussi par rapport à son opinion, il aurait été incapable de prendre dans ses bras sa petite soeur ou son petit frère, en se considèrant comme étant un exemple infaillible et exemplaire va-t-on dire bien que ce terme soit un peu simplet selon le contexte.
Et enfin, il vint à parler de l'Amour, l'âme soeur comme pourrait dire certain ou le prince charmant et la princesse se rencontrent, et vécurent heureux jusq'à la fin des temps...cette théorie, Reiji ne la respectait pas et n'y croyait pas, et il fut encore plus gêné, embarrassé de constater qu'il serait incapable encore une fois de comprendre...
Le professeur vint à lui adresser une interrogation, rendant Reiji encore plus chagriné, se forçant à retourner dans quelques bribes de passé, certains flashs,quelques moments marquants de sa vie revenant à lui, en particulierla vue d'un garçon qui l'avait remarqué et qui pendant une période s'efforçait de tenter une approche pour en savoir un peu plus sur lui, comme pour se convaincre de quelque chose forcément au sujet des Hisaïshi et de leur mode de vie, comme-ci Reiji en lui-même était le fruit de son intérêt personnel...il aurait pu en être flatté, mais il n'avait pas eu le temps de comprendre de la façon qu'il fallait le saisir pour finalement se délecter de la vue de cet inconnu qu'il ne revit plus...

"Dans ce poème...l'Amour je le vois comme...écoutez professeur, tout ce que je peux vous dire, c'est que par rapport à mes expériences personnelles, je ne me sens pas capable de saisir le sens de l'Amour dans ce texte, en plus de cela, je n'ai jamais eu de relations me permettant d'avoir des sentiments normaux, et si je vous parlais de mes parents, ça serait trop vous en dire, et je n'accepte pas le fait de me dévoiler librement...bien que vous êtes une personne...digne de confiance selon moi..."

*Mais quand je ne connais pas assezquelqu'un, comment pourrais-je lui faire confiance alors que j'ai déjà un mal fou à m'intégrer pour la première fois dans ma vie au coeur de la société actuelle, avec une autre génération des mentalités différentes...*

Et comme-ci le jeune homme était désespéré, un long soupir vint à trouver une légère ouverture entre ses lèvres pour s'échapper laissant un souffle s'évanouir dans l'atmosphère, le calme de nouveau se faisant.

[ouaiiis j'ai réussi!! I AM THE WINNEEEEER!!!]

Le professeur de lettres se leva, attrapant au passage la brosse quelque peu déglingué que lui avait refourgué l’un des professeurs enseignant à Saint Antoine, pour effacer les petits mots et autres bouts de phrases semblant s’être égaré en chemin sur le tableau blanc de la salle de français dont les murs pâles lui faisaient assez sérieusement mal aux yeux, et ce pendant que son élève qui, conscient de ses lacunes pour comprendre ce texte de Victor Hugo, lui avait demandé gentiment conseil en fin d’heure et que le jeune homme aux cheveux cendrés comptait bien aider du mieux qu’il le pouvait car c’était bien là son devoir d’enseignant. D’un geste continu et tranquille, il effaça toutes ses notes concernant le commentaire de texte fait en classe avec la classe, chose qui était assez vite parti en débat s’en qu’il ne puisse réorienté son cours, bien qu’en un sens, il n’ait pas été mécontent de voir tous ses gamins réagirent à ce poème et donner leur avis propre sans avoir à y être obliger, c’est un peu pour cela d’ailleurs qu’il n’avait pas interrompu ces échanges entres élèves assez intéressant dans les réflexions faites.

Il songeait à son cours d’aujourd’hui, assez content que cela ce soit bien passé bien qu’il paraisse assez froid et que, de vue, les élèves n’avaient guère voir son contentement, quand finalement la voix du lycéen perça de nouveau après un moment de réflexion sur la question. Une question à laquelle il n’aurait sûrement pas su répondre lui-même, jeune inculte des sentiments qu’il était tant et si bien qu’à la réponse du garçon il eut un petit sourire amusé qui s’accordait parfaitement avec cette lueur assez bienveillante assez présente dans son regard aussi pâle que ceux d’un ange. (^___^ cette comparaison est stupide je te l’accorde mais là j’ai le cerveau qui déconnecte) Mais que cela soit physiquement ou même par moment mentalement, il était assez contradictoire. Un physique des plus avantageux bien que par son côté adulte il en reste assez froid, pour des traits doux et un regard tout aussi doucereux.

Yué finit par se rasseoir, poussant sur le côté son étui de violon pour ne pas l’abîmer, avant de laisser sa tête pencher quelque peu sur la droite, observant toujours le plus jeune des deux qui venait de soupirer assez bruyamment, comme s’il portait tous les malheurs du monde sur ses frêles épaules d’adolescent juvénile.

" Mais je ne vous oblige en rien mister Hisaïshi, n’est ce pas a vous de juger à qui parler de votre passé quel qu’il soit? Cependant votre remarque me va droit au cœur et sachez que vous avez l’air vous aussi, de quelqu’un de digne de confiance... Et puis qui sait? Peut être aurez vous la chance de connaître un peu plus le sentiment d’Amour ici, je suis sur que cela ne va guère prendre de temps rien que par votre physique avenant, prenez garde aux demoiselles mister, elles ne tarderont pas à vous remarquez "

Ce qui n’était pas faux... qui n’aurait pas envie de lui sauter dessus en le voyant! Hein? Je lui sauterai sûrement dessus la première d’ailleurs! ok ok j’m’égare.
Tout cela pour dire que, en un sens, Reiji risquait de ne pas avoir trop de mal à trouver quelqu’un, surtout qu’à leur âge, les adolescents sont généralement des boules de nerfs surexcités que leurs petits hormones travaillent sans aucun répit et qui rendait souvent plus qu’obscène certain élève qui par exemple ne songeait plus qu’à "fucker temari" (*se prend une grosse porte* xD bah oui thomas me parle sur mémésaine alors...). Sans compter qu’il ne faut pas oublier tous leurs élans de stupidité avec les marques et autres, bien qu’ici à Saint Antoine le problème de discrimination à cause de cela ne se pose pas... Ils ont TOUS des marques et autres vêtements hors de prix pour les roturiers.

* Même ayant vécut dans un luxe assez prononcé je ne m’habille pas selon des modes, ce que je n’ai jamais fais d’ailleurs, à quoi bon être tous habiller de la même manière? N’est ce pas là un moyen de faire taire nos identité profonde par des étiquettes physiques de la sorte? Pfff... *

[I am looose! j’ai pas réussi à faire un post convenable désolé! >w< CA FAIT CHIER DES BUUUULLES! *porte* ^-^ j’adore cette expression bien n’a mwa!]

[je vais essayer de te rep depuis le temps! j'me lance! ^^]

Chaque parole était pour Reiji une façon de se délecter d'un peu de tendresse, il parcourait presque avec passion le texte, le petit poème Vieille chanson du jeune temps pour tenter de comprendre avec une certaine volonté de faire...
Il se leva brusquement et se mit à faire les cent pas dans la salle et ne put que rougir aux dernières paroles du professeur disant qu'il serait préférable de se méfier vu son physique des jeunes gens de notre génération ce qui serait normale vu les comportements si poussés et extravagants de certains prenant un malin plaisir à s'envoyer en l'air avec n'importe qui n'importe comment sans se soucier du mal qu'ils peuvent causer en se servant du corps de quelqu'un que pour un plaisir personnel, à fins purement personnelles en somme.

Cela ne pouvait que blesser.
Bien sûr, sur le coup ca ne peut faire que du bien car tout le monde sait que quelque part, le sexe est quelque chose de bon on ne peut pas le nier, mais qui a dit d'en abuser sous prétexte que c'est agréable?
N'y a-t-il pas des saloperies telles que le SIDA et autres IST qui rôdent brisant le plaisir de la chair que peut octroyer le sexe?? Pour ensuite faire du mal à une personne possédant une vie normale jusqu'à présent jusqu'à ce qu'elle atterrisse sur la mauvaise personne?
Normalement, et malheureusement cela arrive bien un jour ou l'autr,e on est toujours frappé par la foudre du désarroi et du hasard lorsque l'on va trop loin, et c'est ce qui s'appelle se faire remettre les pendules à l'heure.

Reiji n'en venait pas, on venait de lui faire un compliment preuve que le professeur n'était pas simplement là pour lui expliquer la signification d"un texte mais aussi pour le mettre à l'aise forcément afin que ce cours particulier et particulièremet intime soit des plus profitable pour Reiji, il devait lui servir à assimiler le comportement humain à quelque chose de spontané, bien que cela dépende aussi de notre volonté propre...

"Dois-je prendree cela comme un compliment? Dans ce cas là, j'en suis plus que flatté..."

La rougeur de son visage se refléta aussi à l'intérieur de son corps battant la chamade, il ne comprenait pas ce comportement envers un adulte en plus de cela, mais plus il fixait Yué, plus son visage lui revenait mais cela restait encore assez...flou, et lointain! Même en ayant vécu un passé aussi luxueux, il ne souhaitait pas se replonger dans ces moments de solitude si durs et longs...

Les heures et les jours lui paraissaient encore plus longs, même les nuits il semblait exprimer un ennui de la vie permanant, depuis que son père n'était plus là pour le faire souffrir jusqu'aux douze coups de minuit, et parfois même au delà de cette limite...

*Autrefois lorsque j'étais dans ma demeure familiale, je dormais à cette heure ci en ressassant encore toutes ces nuits passées avec mon père en train de me battre, le dos nu à la ceinture...*

Désespérément il déposa une main lente et leste sur son front, pour constater que la température ambiante de son corps avait augmenté...qu'allait-il se passer, pourquoi sa vue se brouillait-elle...

"Profess..."

Il ne put achever son mot, et tentant de trouver un équilibre n'eut comme résultat que sa tête se cognant violemment sur le sol quand il vint à s'effondrer à terre, perdant toute conscience de lui même...

[on voulait de l'action peut etre? En voilà!! xD!!! Ca fera un peu avancer les choses sinon ca va encore stagner >.<]

[xD Chui morte de fatigue >w< J’ai fais trop de vélo après que tu sois repartie!
Tu t’es pas fais manger par les chien-chien c’est biiiiien! mdr! ^___^"]

Il observa son élève avec un certain étonnement, voilà maintenant qu’il faisait les cent pas dans sa salle, ayant apparemment trop peur de rester fixe et de prendre feu. (expression ^___^) L’incompréhension envahit le professeur qui ne comprenait guère le comportement de Reiji, chose un tant soit peu normal, le lycéen n’étant guère clair dans ses agissements et dans ses questions-réponses automatiques qui ne le rendait que plus complexe. Complexe, comme tout vie, comme tout être humain, chose que la vie lui avait mainte et mainte fois montrée et prouvée, et qui laisser sur notre existence et notre présence sur cette terre, un immense plat, calme, grand miroir de l’inconnu de nos origines.
Mais il est vrai que le contact des gens, les uns envers les autres ne pouvaient que blesser au final car même si le sexe était le plaisir, combien de gens avait il détruit? Combien de personne, suivant l’adage ou voulant faire comme tout le monde, passer de personnes en personnes sans se soucier des sentiments d’autrui pour ne les considérer que comme de sombre et inutile jouet. Pourquoi alors l’humanité se forcer t-elle à ce bercer de douces illusions illusoires sur l’Amour et d’autres sentiments? Peut être parce qu’ils existaient certes, mais si rare et précieux, que tout le monde, tel la quête du Graal, se mettait à chercher le bonheur cherchant à combler la solitude de nos jours et de nos nuits, cherchant à combler la peur et l’ennui en n’apportant que le vice et la désolation parmi toutes les âmes meurtries. Nous avons beau nous dire que cela n’arrive qu’aux autres, nous n’avons qu’à toujours ignorer ses faits, ils sont bels et bien là et lorsque que cette désolation s’installe dans notre chair, elle ne nous quitte plus, nous détruisant de l’intérieur, à petit feu, doucement mais sûrement, comme une ombre maléfique qui planerait sur notre corps.
Et évidemment, la vie, semblant vouloir se venger de toutes les injustices du monde, fait tourner les aiguilles de la chance pour marquer notre destinée.
Pourtant, ses questions étaient assez loin de l’esprit de Yué, qui se concentrer plus en cet instant sur son élève, soir mister Reiji Hisaïshi, qui semblait songer à de nombreuses choses. La voix de l’adolescent se fit de nouveau entendre dans la petite salle de français, guère propice au bien être des élèves certes, mais qui était la seule disponible pour ses cours. Un fin sourire, très léger se dessina sur les lèvres de l’enseignant aux paroles de son élève, l’amusement se lisant clairement dans son beau regard translucide qui laisser passer immanquablement toutes ses pensées et sentiments lorsqu’il se sentait à l’aise, chose qui était le cas dans le lycée Saint Antoine, qu’il considérait petit à petit comme son nouveau chez soit. C’était bien évidemment un compliment car il avait bien conscience que les jeunes gens de leur âge avaient surtout besoin de soutient. Il faut bien avoir conscience du fait que malgré leur jeune âge, ils ont peut être souffert, ou se sentent tout simplement mal dans leur peau. Dans ce cas là, n’est ce pas au personnel éducatif d’être avenant envers eux, surtout quand les professeurs ne sont pas si vieux que ça! Cependant, dans son cas poussé d’une certaine naïveté par instant, Yué ne savait pas trop comment s’y prendre. Dans ce genre de cas, il mesurait chaque mot, le pesait, ou alors laissait tout simplement le flot de ses paroles se répandre, surtout que son naturelle froid et distant ne l’aider pas toujours à aider les plus jeunes. La solitude avait été sa meilleure amie, lui permettant de ne pas sombre dans la folie suite à l’incendie et la mort de sa famille.
Pourtant, comment ne pas s’ennuyer dans cette solitude? On peut se le demander... Comment peut on vivre en refusant de créer des liens avec les gens? Comment peut on faire sans sentiments, avec juste le sablier du temps qui s’écoule indéfiniment tel l’eau de la Seine? (*se pend* tu sais pourquoi delf... -_-) Pourtant, c’est simple, simple comme bonjour. Juste en aimant autre chose, et pour Yué se fut la littérature et les fleurs. Etrange pourrait on songer pour un homme, mais qui plus est que cela plait aux femmes, cela lui plait à lui, et ces deux sujets le maintiennent en quelque sorte en vie avec son métier.
La tête tournée vers la fenêtre il s’apprêtait à répondre à Reiji, comme quoi il pouvait prendre sa réflexion comme bon lui semblait quand la voix, soudainement plus faible du lycéen se fit entendre. Le temps de poser son regard sur le garçon, il vacillait déjà, s’écroulant comme une masse sur le sol.

" Mister Hisaïshi! "

Le bruit sourd du coup contre le sol avait résonné un instant, court et si long à la fois.
Yué s’accroupit près de l’élève, passant sa main pâle et fraîche sur le front brûlant de l’adolescent, gardant un calme olympien face à la situation. Un calme d’une froideur extrême certes, mais qui ne pouvait être que bénéfique, cherchant rapidement quoi faire. Peut être était ce un simple malaise? Dans ce cas, il valait mieux que le garçon se repose, seul que la question du lieu vint vite enquiquiner sa réflexion, refusant d’aller ennuyer miss Iks qui devait avoir mieux à faire que de regarder un petit malaise. Il préféra donc l’emmener ailleurs pour un temps, voire l’emmener à l’infirmerie de l’établissement si le cas du plus jeune était grave.
Attrapant Reiji comme il put, il le souleva délicatement constatant son poids plume pour quelqu’un de son âge. Ce fut avec grand peine qu’il referma pourtant la porte de la salle, y laissant d’ailleurs toutes ses affaires ou presque, ne souhaitant pas trop chambouler le lycéen qui se trouvait inconscient dans ses bras. S’en suivit le calvaire qu’il avait évité quelque heure plus tôt, celui de trouver sa chambre qu’il n’avait pas encore visitée.
Une chambre assez vaste, claire, ayant vu sur un jardin remplit de fleurs, chose qu’il appréciait sans nul doute, bien qu’évidemment l’occupation première n’était pas celle d’admirer le paysage, mais plutôt de prendre soin du garçon qui restait encore endormit dans un sommeil de plombs causer par on ne sait quoi. Il l’allongea sur son lit, avant d’aller chercher une serviette qu’il humidifia pour la poser sur le front brûlant du garçon. Il se dirigea vers la porte de la chambre, pour la pousser d’un geste calme afin de fermer l’accès de son antre aux regards indiscrets.

* Je ne vois guère que faire pour l’aider... Il va devoir s’en sortir seul quoique, peut être devrais je.... ... ... non pas trop en fait, bien qu’apparemment ses vêtements ne soient guère pratique... ... *

Yué, observa le jeune homme, qui aillant apparemment chaud, semblait plus qu’à l’étroit dans sa chemise qui lui collait à la peau... Autant dire qu’il se demanda un moment mentalement s’il devait lui retirer ou non, n’étant pas en mesure de répondre à cette question, n’en aillant même pas le droit. Surtout que bon...
Finalement, remarquant que Reiji n’allait pas forcement mieux il entreprit de lui défaire sa chemise et de lui ôter pour qu’il puisse être plus à l’aise, bien évidemment sans aucune arrière pensée. (et non il n’est pas comme moi xD mon perso n’est pas pédophile qui plus est ! è___é) Bouton par bouton, il défit la chemise sombre, avant d’en ouvrir délicatement les pans de tissus laissant voir une peau blanche et immaculée, d’une belle pâleur. Chose plus dure, retirer au garçon la dite chemise sans risquer de le réveiller ou de trop le secouer son état étant déjà préoccupant selon le professeur de français qui n’aimait pas voir les gens en mauvaise santé. La question lui demanda un moment de réflexion d’ailleurs, à laquelle il dut trouver rapidement une solution.
Délicatement, il bascula l’adolescent sur le côté retirant entièrement la haut du garçon pour rester un moment stupéfait face au spectacle qu’il put remarquer dans le dos du plus jeune, soit une multitude de cicatrices plus profondes les unes que les autres qui lui rappelait étrangement certain pans de son propre passé. Il passa imperceptiblement un index sur l’une des plaies avant de retirer sa main, un frisson l’ayant parcourut comprenant qu’il ne valait mieux pas que Reiji comprenne qu’il avait vu ses marques. Lui-même aurait haït à l’époque que quelqu’un d’inconnu puisse remarquer ses marques de blessures et de coups...
Il remit mister Hisaïshi sur le dos, faisant bien attention, avant de le recouvrit du simple drap blanc pour ne pas qu’il ne prenne froid.

[V___V j’avais la flemme de faire un autre post dans la chambre xD
=> suite dans la chambre des professeurs]